Festival Historia - Les DNA en parlent


Dans son édition du 10 janvier, Les Dernières Nouvelles d’Alsace présentent le Festival Historia - Vivez l'Histoire de Strasbourg (16 au 18 février 2018) Extraits.


« Le goût de l’Histoire, par Christine Zimmer
Le festival Historia, imaginé par la revue du même nom, veut faire partager le goût de l’Histoire au grand public, en étant ludique et précis à la fois. La première édition se déroule à Strasbourg au Palais des Congrès du 16 au 18 février.
C’est un peu une machine à remonter le temps qu’ont imaginée les organisateurs Eric Pincas, rédacteur en chef de la revue Historia , créée en 1909, Séverine Piffret, commissaire du festival, et Guillaume Malaurie de la direction éditoriale de Sophia Publications. Dans le sens noble et poétique du terme.
Il s’agit de donner le goût à un large public de découvrir l’Histoire, pas seulement à travers les livres (un salon est certes proposé), mais surtout de manière innovante à travers des jeux vidéo et de la réalité virtuelle, des ateliers de maquettes, des spectacles vivants, un marché médiéval : une immersion donc ludique, précise et rigoureuse tout à la fois. Qui n’empêche pas les tables rondes, avec des universitaires, des journalistes, des archéologues, des réalisateurs.
« Il y a à Strasbourg, a souligné Guillaume Malaurie, une tradition de sociétés locales d’histoire et de publications variées ; nous voulons nous inscrire dans cet écosystème. »
L’objectif est « de réunir toutes les approches vivantes de l’histoire, des pratiques traditionnelles aux plus modernes ». La démarche s’inscrit dans la lignée de la revue Historia , a-t-il rappelé, qui est née en 1909 « d’une volonté de vulgarisation du savoir et de la recherche académiques ». Aujourd’hui existent les jeux vidéo pédagogiques, de nouvelles technologies immersives, des spectacles qui prennent pour thème l’Histoire. Et, a-t-il expliqué, Gutenberg, grand passeur de savoir, sera le parrain de ce festival qui souhaite attirer toutes « les appétences historiques », du novice au monde savant.
L’on peut être plaisant et rigoureux, insistent les organisateurs. Le public pourra ainsi déambuler dans une rue des années 1940, échanger dans un estaminet de 1914, entrer dans une bataille au moyen d’une console, s’entraîner comme un soldat romain, s’engager dans un jeu de rôle et remonter le temps avec Gutenberg, assister au procès de Bonaparte en Égypte avec la Fédération française de débat et d’éloquence et les étudiants de Sciences Po. Une star italienne du documentaire historique, Alberto Angela, sera de la partie. L’on pourra voir des films, notamment vendredi 16 février à 12h15 ( Qui a tué Néandertal ? ), samedi 17 février à 17h15 ( La bataille mangeuse d’hommes, le Hartmanswillerkopf - 1915 ).
Gutenberg pourra être abordé à travers une exposition, une rencontre avec l’historien biographe Georges Bischoff, les auteurs d’une bande dessinée et les chercheurs de la Bibliothèque nationale et universitaire. C’est de sa manière de démocratiser le savoir que les organisateurs veulent s’inspirer pour réunir les différentes appétences historiques.
Au-delà de l’enseignement, expliquent encore les organisateurs, il existe de « multiples métiers liés à l’histoire », « de multiples voies pour pratiquer l’histoire », en chinant, collectionnant, réalisant des maquettes…. Eric Pincas, rédacteur en chef de la revue Historia (110 ans en 2019) se donne pour objectif de proposer de « l’histoire vivante ».
Roland Ries, maire de Strasbourg, « très heureux d’accueillir ce festival », s’est pris au jeu et a proposé en guise de démarche historique, tout à fait sérieuse, une petite anthologie de la présentation des vœux, entre déplacements, cartes de diverses textures, poèmes ou émissaires. Avant d’insister sur l’évolution de la ville à travers les âges et le travail d’intégration de toutes ces périodes dans la mémoire collective et le quotidien. Et de citer pour exemple la Neustadt, aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. »



Edition de Strasbourg