Wargaming, partenaire du Festival Historia, fait entrer l'Histoire dans la réalité augmentée
Associé au musée des Blindés de Bovington, l'éditeur
de jeux vidéo Wargaming s'est penché sur les questions de réalité
augmentée afin de plonger les visiteurs au coeur de l'Histoire.
Casque
HoloLens sur la tête ou smartphone dans la main, nous avons ainsi pu «
désosser » un Sturmtiger lors du TankFest 2017, présenté par le musée de
Bovington. Cette rarissime variante du char d'assaut Tigre était
pourtant la seule à ne pas être « en chair et en os » dans les salles du
musée. Un espace lui avait été réservé, mais le conservateur n'a jamais
pu obtenir l'accord des propriétaires du tank. Son intégration
numérique a été rendue possible grâce à un prodige technologique.
Wargaming (concepteur de World of Tanks) a travaillé en
collaboration avec Microsoft et Google afin de proposer aux visiteurs la
reproduction en 3D du Sturmtiger, dont on peut admirer les détails sans
qu'il soit physiquement parmi nous. Mieux, en faisant un pas en avant,
on en découvre l'intérieur. Dans le même temps, des informations audio
nous sont communiquées et donnent une plus-value pédagogique à cette
expérience.
Wargaming n'en est pas à son galop d'essai. En 2016, il s'était
associé à un autre musée - le National Museum of the Royal Navy - afin
de commémorer le centenaire de la bataille du Jutland. La réalité
augmentée avait alors été utilisée pour matérialiser le HMS Caroline,
dernier survivant de la bataille, au sein du musée - puisqu'il était
impossible de lui faire quitter Belfast, où le navire est ancré de
manière permanente. Pour Tracy Spaight, directeur des projets spéciaux
chez Wargaming, ce rapprochement entre Histoire et nouvelles
technologies est « une chance incroyable d'accéder à des informations
qui, autrement, ne seraient que théoriques ». David Willey, conservateur
du musée des Blindés de Bovington, y voit « l'avenir des musées, une
occasion unique d'ajouter une nouvelle strate de données ». Il souligne
toutefois un risque, celui de ne garder que le spectaculaire et insiste
sur « la nécessaire vigilance de tous les partenaires ».